NOS CONFÉRENCES
Résilience & pseudo-résilience
Mental & Performance
Résilience des organisations
Incertitude & Complexité
Association de compétences
Une vision dynamique et décalée des conférences
Durant leurs conférences, Philippe et Angeline abordent des thématiques aussi diversifiées que la résilience (individuelle, collective, organisationnelle), le handicap, l’inclusion, la prise de décision, l’incertitude, la création, la performance et le sport. Afin d’enrichir leurs interventions et de lier les thématiques les unes aux autres, ils évoquent la musique, les systèmes complexes, l'IA et la philosophie. Cette approche résolument atypique est leur signature.
LA PHILOSOPHIE DE L'ACTION
La philosophie de l'action est - comme son nom l’indique - une branche de la philosophie qui étudie les problématiques autour de l’action, des motivations, de la volonté et de la liberté de chacun. Elle s’intéresse notamment à la prise de décision (comment et pourquoi on agit) en tenant compte du caractère moral et de l'intentionnalité de nos actes.
LES SYSTÈMES COMPLEXES
Les systèmes complexes sont des ensembles d'éléments interconnectés qui présentent des comportements imprédictifs à partir des propriétés spécifiques des éléments individuels. Les principales caractéristiques des systèmes complexes impliquent la non-linéarité des interactions, des phénomènes d’émergence et une dynamique évolutive.
LA NEURO MUSICOTHÉRAPIE
La neuromusicothérapie est l'étude et l'application thérapeutique de la musique sur le cerveau, utilisée pour améliorer les fonctions cognitives, émotionnelles, et motrices chez des individus avec divers troubles neurologiques. Elle s'appuie sur la capacité de la musique à stimuler et restructurer les réseaux neuronaux.
LA RECONSTRUCTION* APRÈS UN TRAUMATISME...
UNE QUÊTE HÉROÏQUE OU UN ACCOMPLISSEMENT ?
Les sports d’endurance extrême représentent une fascinante plateforme pour côtoyer la résilience, tenter de se l’approprier et en faire une alliée de circonstance. Pour une personne “post-handicapée” c'est le territoire idéal pour renouer avec son nouveau potentiel corporel, retrouver l’estime de soi, dépasser ses nouvelles limites et accompagner, voire maîtriser, ses émotions, qu’elles soient positives ou négatives. En parvenant à se remettre debout après une paraplégie, nous acquérons le statut de “héros” aux yeux de notre entourage et nous nous sentons prêts à remporter tous les combats que la vie nous imposera… jusqu’à la prochaine chute, qui pourrait être inéluctable.
*Ce n’est qu’au début des années 2000 que le concept de résilience est connu du grand public grâce aux écrits de Boris Cyrulnik. Dans les années 80/90 on parle plutôt de “reconstruction”, de “renaissance” et/ou de “capacités de résistance” face aux traumatismes.
1987 – Destruction et reconstruction (1/6)
Athlète complet (rugby, athlétisme, alpinisme), Philippe participe, dès 85, à ses premières compétitions nationales et internationales de triathlon et de marathon. Avec de belles performances (2h26’ au marathon et 1h17’ au 20 km) son avenir sportif semble tracé mais en octobre 87, l'élan est stoppé net.
Grièvement blessé à la colonne vertébrale (spondylolisthésis traumatique de Type IV avec compression radiculaire sur la partie inférieure de la dure-mère contenant les racines nerveuses, motrices et sensitives des membres inférieurs, entraînant une paraplégie) et condamné à la chaise roulante, Philippe se retrouve confronté à la complexité de sa propre reconstruction, à une époque où les notions d’accompagnement sont absentes des politiques publiques.
En moins de 18 mois, grâce à un travail quotidien sur le mental et à des exercices physiques, il se remet debout. Ses amis l’appellent “l’homme de fer”, il passe du statut d'invalide à celui de “héros”... éphémère.
1989 - Sortir la tête de l'eau... (2/6)
En 89, Philippe pense que sa reconstruction et sa résistance aux traumatismes sont définitivement acquises. Pour s’en convaincre, il se confronte à une épreuve exigeante physiquement et mentalement. Conscient que ses jambes ne sont plus en capacité d’encaisser une épreuve de course à pied, Philippe choisit un sport “porté” : la nage en eau libre. Ce choix est également motivé par un autre défi d’envergure, la traversée de l’Atlantique à la nage.
En août 89, il traverse donc la Manche entre Saint-Valéry-en-Caux (France) et Brighton (Grande Bretagne) sur une distance évaluée à 132 km (71 milles marins). La traversée dure 56 heures et 17 minutes (pauses incluses) en combinaison néoprène intégrale et lunettes. L’assistance est composée de 3 personnes, dont un infirmier. Ils assurent la sécurité sur un Zodiac équipé d'une radio VHF, de feux de navigation et d’une ancre flottante.
À l’issue de cette épreuve, Philippe se considère “insubmersible”, son ego émerge…
1992 – Face contre terre... (3/6)
Philippe se sent bien plus fort et bien plus résistant qu’avant sa paraplégie. Il reprend l’entraînement et se prépare pour affronter une épreuve d'ultra-endurance en triathlon. L’objectif est triple : tester ses capacités physiques, éprouver son mental et dépasser les souffrances. Il se fixe comme défi de terminer un quadruple Ironman en moins de 70 heures : 15,2 km de natation, 720 km de cyclisme, 170 km de course à pied. Ce challenge représente pour lui le moyen de marquer son retour dans le monde des valides et de conforter son statut d’homme reconstruit. Philippe surestime ses capacités physiques et mentales. Loin des 70 heures escomptées, il boucle son quadruple Ironman en 95 heures et 37 minutes. Avec le recul, il comprend que sa capacité à réussir une épreuve extrême nécessite un haut niveau d’anticipation, un imaginaire ancré dans la réalité, une préparation minutieuse et une résistance à toute épreuve. Surconfiant et complaisant vis-à-vis de lui-même, Philippe veut satisfaire son ego et il se retrouve face contre terre.
1993 – L'ego boit la tasse... (4/6)
Dès 1989, Philippe prévoit de se lancer un nouveau défi : la traversée de l’Atlantique à la nage. En 1993, ce projet devient réalité grâce au soutien de nombreux sponsors. Philippe négocie avec la préfecture maritime de la Manche et la mer du Nord afin d’obtenir l’autorisation d’effectuer des séances d’entrainement le long des côtes françaises dans le sens est-ouest et ouest-est. Le projet avance.
La même année, il est l’invité de l’émission “La grande famille” (Canal+) pour parler du sommeil et d’un projet d’ultra-triathlon. En accord avec la production de l’émission, le projet de l’Atlantique ne devait pas être abordé afin de ne pas interférer avec la communication des sponsors (prévue 3 mois plus tard). Jean-Luc Delarue, le présentateur, ne tient pas ses engagements et la traversée est évoquée sur le plateau. Cette “fuite” incite Guy Delage, à annoncer également son projet de traverser l’Atlantique.
Philippe perd tous ses sponsors dans le courant du mois, le projet est définitivement abandonné après 3 années d’intenses préparations.
1994 – La résilience pas à pas... (5/6)
Entre 92 et 94, Philippe passe de la volonté de satisfaire son ego à la volonté de s’accomplir. Il se focalise sur ses points faibles : l’anticipation, un imaginaire ancré dans le réel, une préparation méthodique et le développement de sa résistance.
Il lui faut une plateforme expérimentale pour la tester et éprouver ses capacités physiques et mentales. Il décide d’établir une première mondiale sur un double-déca Ironman : 76 km de natation, 3 600 km de cyclisme et 844 km de course à pied. Pour réussir cet ultra-triathlon extrême, il se prépare avec discernement, évitant ainsi de se fracasser sur les écueils de son ego.
Il sait qu’au-delà des souffrances physiques, il devra affronter un large panel de sensations négatives : la crainte de la blessure, l’abattement face aux difficultés, l’écœurement en ne voyant pas la fin de l’épreuve et l’angoisse de ne pas finir. Pendant 32 jours 11 heures et 15 minutes, Philippe livre un combat titanesque. L’ego laisse enfin la place à l’accomplissement.
1994-2024 - Vous avez dit complexe ? (6/6)
Durant cette période, Philippe se trouve confronté à de graves problèmes de santé : un trauma crânien avec anosmie, troubles neuro-visuels et auditifs en 95 et une dengue hémorragique (arbovirose Flavivirus) en 2000. Les séquelles sont importantes, elles l’obligent à se confronter à la complexité de la résilience pour trouver les moyens de se relever.
Depuis sa paraplégie et les défis sportifs qui ont suivi, Philippe sait la résilience n’est jamais acquise. Cette caractéristique éphémère de la résilience s’explique par ses aspects dynamiques et évolutifs en fonction du contexte (environnement, tissu social, santé physique et psychologiques, etc.) mais également par la mise en œuvre de stratégies personnelles qui nécessitent des ajustements permanents et des capacités d’adaptation constantes. Cette multidimensionnalité protéiforme met en lumière toute la complexité de la résilience et c’est justement sur cette multidimensionnalité protéiforme complexe que Philippe et Angeline travaillent depuis plus de 20 ans.
EXEMPLE D'UN PARCOURS DE RÉSILIENCE
FAIRE FACE À UN TRAUMATISME QUI MET FIN À TOUT ESPOIR SPORTIF...
515 EXPÉRIENCES MENÉES EN 486 JOURS
EXPLORER DE NOUVEAUX ESPACES AVEC CRÉATIVITÉ ET PUGNACITÉ...
Sélection de podcasts
Traumatisme, handicap, sport, résilience, visualisation motrice, visualisation mentale, musique, temps, jeu d'échecs, gestion du stress... autant de thèmes que vous pourrez découvrir en écoutant ce choix de podcasts.
Bonne écoute !
Excellent marathonien, avec 𝘂𝗻 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗿𝗱 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹 𝗱𝗲 𝟮𝗵𝟮𝟲, Philippe voit le sport s’éloigner à la suite d’un accident qui le laisse paralysé pendant 1 an ½. 𝗔 𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗲́𝘃𝗲́𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲, Philippe reprendra le cours de sa carrière sportive en pratiquant par exemple l’𝘂𝗹𝘁𝗿𝗮-𝘁𝗿𝗶𝗮𝘁𝗵𝗹𝗼𝗻.
En 1994, il établit le 1er record du monde sur un double-déca Ironman (soit 20 fois les distances du triathlon d'Hawaï) : 𝟳𝟲 𝗸𝗶𝗹𝗼𝗺𝗲̀𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗻𝗮𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝟯 𝟲𝟬𝟬 𝗸𝗶𝗹𝗼𝗺𝗲̀𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝘆𝗰𝗹𝗶𝘀𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝟴𝟰𝟰 𝗸𝗶𝗹𝗼𝗺𝗲̀𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗽𝗶𝗲𝗱.
Dans cet épisode, nous avons parlé de 𝗠𝗮𝗿𝗸 𝗔𝗟𝗟𝗘𝗡, une légende du triathlon, et du duo 𝗚𝗮𝗿𝘆 𝗞𝗔𝗦𝗣𝗔𝗥𝗢𝗩 – 𝗔𝗹𝗲𝗸𝘀𝗮𝗻𝗱𝗿 𝗡𝗜𝗞𝗜𝗧𝗜𝗡𝗘 qui a fait des merveilles sur les échiquiers mondiaux pendant de longues années. Nous avons aussi évoqué la capacité à reconnaitre les signaux faibles qui préviennent les blessures et facilitent la longévité.
